Socle épistémologique de SecureChange

L’approche SecureChange repose sur un socle pluridisciplinaire, issu à la fois :

  • des sciences des systèmes,
  • de la sociologie des organisations,
  • de la psychologie collective,
  • des neurosciences et de la psychologie du changement,
  • des pratiques contemporaines de transformation.

Ce socle évolue au fil des apprentissages et des contributions.

Évolution des systèmes humains

Les organisations humaines évoluent naturellement à un rythme lent (logarithmique), par ajustements progressifs, tandis que les environnements technologiques et économiques évoluent de manière exponentielle.
Ce décalage génère un « gap d’adaptation » bien documenté par :

Risques de déstabilisation culturelle

Les travaux en anthropologie des organisations montrent qu’un changement rapide et non maîtrisé peut détruire les équilibres culturels et identitaires d’une organisation.
SecureChange s’appuie notamment sur :

  • Edgar Schein, pour ses travaux sur la culture organisationnelle (Organizational Culture and Leadership),
  • Chris Argyris, pour ses recherches sur l’apprentissage organisationnel et la résistance au changement (Organizational Learning).

Besoin de régulation dynamique

La cybernétique et la théorie des systèmes complexes soulignent l’importance des boucles de rétroaction simples pour permettre une auto-régulation adaptative.
SecureChange implémente ce principe à travers ses points de vigilance, en s’inspirant de :

  • Donella Meadows, sur les boucles de rétroaction dans les systèmes complexes (Thinking in Systems),
  • Norbert Wiener, fondateur de la cybernétique (Cybernetics),
  • Edgar Morin, sur la pensée complexe et l’auto-éco-organisation,
  • Stafford Beer, créateur du Viable System Model.

Rôle des invariants dans la résilience

SecureChange s’inscrit dans une logique de préservation dynamique :
non pas refuser le changement, mais préserver ce qui est essentiel en contexte évolutif.
Il s’appuie notamment sur les concepts de :

  • Nassim Nicholas Taleb (Antifragility),
  • Brenda Lengnick-Hall, pour ses travaux sur la résilience organisationnelle.

Pensée paradoxale et polarités

Les tensions du changement ne sont pas toujours des problèmes à résoudre, mais des polarités à piloter (ex : autonomie / contrôle, stabilité / innovation).
SecureChange s’inspire des travaux de :

Management émergent et stigmergie

SecureChange valorise l’émergence de solutions locales par la coopération indirecte (stigmergie) et l’intelligence collective.
Il s’inspire des travaux de :

Destruction créatrice et transformation économique

SecureChange intègre la logique d’évolution par innovation disruptive, en lien avec les travaux de :

Apprentissage organisationnel

SecureChange prolonge les réflexions sur les organisations capables d’apprendre et de se réinventer en continu, en s’inspirant de :

  • Peter Senge (The Fifth Discipline, Learning Organizations).

Neurosciences et psychologie du changement

SecureChange reconnaît que le changement organisationnel touche des dynamiques humaines profondes, émotionnelles et cognitives.
Les principes intègrent les apports de :

Ces travaux soulignent l’importance de sécuriser les espaces de changement et de ritualiser l’actualisation des repères.

Alignement avec les meilleures pratiques contemporaines

SecureChange s’inspire également de pratiques et cadres modernes issus de nombreux courants opérationnels :

  • Clarification des “valeurs non négociables” (entreprises libérées),
  • Logique de déploiement en cascade des OKR,
  • Pratiques empiriques des transformations agiles,
  • Gouvernance adaptative (Sociocratie, Holacratie),
  • Modèles bio-inspirés, stigmergiques,
  • Polarity Management (Barry Johnson),
  • Approches “Shift Left” issues du développement logiciel (TDD, ATDD, BDD), transposées au domaine de la transformation organisationnelle.

Conclusion

En croisant les sciences des systèmes, la sociologie des organisations, les neurosciences du changement, la psychologie collective et les pratiques de transformation contemporaine, SecureChange réunit un socle épistémologique à la fois solide et équilibré.

La complémentarité de ces courants offre :

  1. Une vision systémique qui relie dynamiques humaines, techniques et culturelles ;
  2. Des repères clairs pour distinguer les invariants à préserver des points de vigilance évolutifs ;
  3. Une boussole opérationnelle apte à guider décisions quotidiennes, ajustements à moyen terme et résilience de long terme.

Ainsi, SecureChange devient un véritable instrument de navigation : il permet d’accepter la complexité, de piloter les tensions naturelles du changement et d’évoluer sans perdre ce qui fait la force et l’humanité de l’organisation.